El Khabar الخبر est un journal quotidien algérien arabophone indépendant. Il est né en 1990 suite à la libéralisation du secteur de la presse par...
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El Khabar est un journal quotidien algérien arabophone indépendant. Il est né en 1990 suite à la libéralisation du secteur de la presse par le gouvernement de Mouloud Hamrouche. Ce dernier a assuré aux journalistes désireux de créer de nouveaux organes de presse un salaire de deux années. C’est un groupe de plusieurs dizaines de journalistes qui se sont associés pour créer une coopérative de presse. Aujourd’hui, ils ne seraient plus que dix-huit. Ce tabloïde qui sort tous les jours de la semaine, week-end compris est tiré à environs un demi-million d’exemplaires (500 000) par jour. Ce chiffre a été certifié par l’Office de Justification de la Diffusion, qui est un organe indépendant français. Le tirage quotidien a atteint parfois des pics à six-cents mille exemplaires.
El Khabar a adopté pour slogan La Vérité et la crédibilité . Il n’est affilié à aucun parti politique et garde ses distances avec le pouvoir. En 2012, l’agence Media & Survey révélait un sondage selon lequel le journal El Khabar était le plus crédible dans la presse algérienne, avec plus de soixante-treize pour cent d’opinions favorables. Ce dernier, comme avec les autres journaux dits indépendants, a régulièrement subi des pressions de la part des autorités, allant de la suspension de tirage à l’emprisonnement de ses journalistes. Avec le journal francophone El Watan, il dispose de ses propres rotatives à Alger, Oran, Constantine et Ouargla.
En septembre 2011, une centaine de jeunes armés de Cocktails Molotov, manipulés par des mains discrètes ont essayé de mettre le feu à l’imprimerie d’El Khabar et d’El Watan à Alger. Le pouvoir a été soupçonné d’être derrière l’incident, accusé d’avoir activé ses réseaux de Baltaguia. El Khabar a également créé une entreprise de distribution assurant le travail indépendamment des entreprises publiques.
Ce tabloïde qui emplois plusieurs dizaines de journalistes (plus de soixante-dix) assure son succès par le nombre de rubriques qu’il contient. C’est ainsi qu’il s’adresse à toutes les catégories de la population, réussissant à s’assurer un lectorat aussi riche que varié. Ses rubriques traitent de l’information nationale et internationale dans tous les domaines : politique, culture, économie, sport, religion, de l’Algérie profonde, de la vie des gens,… Il est à l’origine de plusieurs révélations qui l’ont mis au-devant de la scène en confrontation directe avec le pouvoir qui ne voit pas d’un bon œil le travail qu’il assume avec courage. Il contient aussi des chroniques traitant des domaines de la femme, des voitures, de la santé, et publie des enquêtes et des reportages. De même, le journal, reste-t-il ouvert aux contributions des intellectuels, hommes politiques, de lettres ou de culture. El Khabar a aussi payé son tribu au terrorisme. En 1995, son rédacteur en chef, Omar Ouertilène est assassiné par les terroristes islamistes.
Dans son plan de développement, la direction du journal a créé une régie publicitaire, mis en place le site web du journal (elkhabar.com), lancé la version sportive du journal intitulée El Khabar Erriadhi, et enfin lancé une chaine de télévision KBC, Khabar Broadcasting Corporation (El khaber TV). El Khabar a aussi créé le Centre El Khabar pour les études internationales, l’hebdomadaire El Khabar El Ousbouei, Hawadith et Tasliya.Les défis d’El Khabar sont grands, et son équipe dirigeante fait face à l’hostilité de l’actuel chef du FLN, Amar Saidani qui n’apprécie pas sa liberté de ton, et du ministre de la communication qui le prive de la manne publicitaire du secteur public. La publicité institutionnelle en Algérie passe par le monopole d’une agence publique qui distribue dans l’opacité la plus totale, le marché publicitaire aux journaux privés. Ainsi, ce marché est devenu un outil de pression que les autorités manient en vue de contrôler ou du moins, limiter la liberté de ton de la presse dite indépendante. En 2014, la direction d’El khabar a dû recourir à l’augmentation du prix de vente public du journal pour faire face aux tentatives d’asphyxie dont il est l’objet.
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